Les employés du groupe Sodiat sont descendus dans la rue hier matin, au sens propre comme au figuré. Ils ont tenu une manifestation au niveau de la rue passant devant l’un des sièges d’une société du groupe à Mandrosoa Ivato. Ces travailleurs, confrontés à d’importantes difficultés financières, affirment ne plus percevoir leur rémunération depuis le début du mois de décembre et redoutent désormais la mise en place d’un chômage technique devenu, selon eux, quasiment inévitable.
Sur une banderole improvisée, un message exprime de manière particulièrement éloquente leur détresse « Lasa takalon’aina ny mpiasa mamelona vady aman-janaka », ce qui signifie, en termes plus explicites : « Les salariés qui assurent la subsistance de leur famille se retrouvent littéralement pris en otage ».
A entendre les représentants du personnel, la situation apparaît extrêmement préoccupante. Ils avancent que l’intégralité des ressources financières et des liquidités du groupe Sodiat aurait été gelée, alors même que la mesure de gel initiale ne portait que sur les comptes bancaires appartenant au Président directeur général.
Ce blocage financier fait peser une menace immédiate et directe sur plus de 4 000 postes de travail, ont averti les protestataires, qui disent craindre l’effondrement total et brutal de l’ensemble des activités du groupe.
Dans ce contexte particulièrement tendu, les employés sollicitent de la part de l’Etat qu’il ne procède pas au gel de leurs salaires et réclament l’ouverture d’un cadre de dialogue. Ils insistent avec force n’entretenir aucun contentieux avec les actuels dirigeants du pays, mais souhaitent uniquement l’engagement d’une négociation permettant de débloquer leur situation professionnelle.
« Les employés disent être vaincus » précisent leurs représentants. En d’autres termes, les travailleurs affirment être à bout de force, totalement désemparés, prêts à dialoguer et espèrent une décision rapide et concrète des autorités publiques.
Hier, sur les lieux de la manifestation, plusieurs employés ont exprimé leur très grande inquiétude de ne plus pouvoir subvenir aux besoins essentiels de leurs familles alors même que les fêtes de fin d’année approchent à grands pas. Ils appellent instamment le Gouvernement à recevoir leurs délégués et à trouver une issue permettant d’éviter l’arrêt complet de l’entreprise.
La Rédaction








